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Votre plume gourmande

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Epicurisme autour du cookie

Julien Fournier

Mes délicieuses sauterelles, je ne sais pas si nous irons tous au paradis, mais ce qui est certain, c’est qu’après avoir lu ces modestes lignes, vous irez prendre votre taux de glycémie. Je ne compte pas ici vous la conter salée, mais plutôt un épicentre pornographique de forme ronde, dans lequel le saccharose faisait son monde. Ce délice pervers est en vogue en cette période de grand tourment, comme pour nous réconforter gloutonnement. Vous le savez mes élégants mulots, ce n’est pourtant pas dans mes habitudes de me laisser facilement draguer par un concentré sucré, mais celui-ci me faisait un appel du pied encore plus soutenu que celui d’une élégante de notre frontière bien-aimée. Mazette, je compte mettre du chocolat plein le clavier !

Nous étions un matin ensoleillé de novembre, et la température était aussi fraîche que la louvine de la poissonnière de ma mère (étant toujours fils unique, il fallait absolument que je la cite dans cette chronique). J’avais prévu d’asseoir ma croupe de faisan dans un établissement servant café chaud et coquineries rendant gros, afin de jouir d’un espace accueillant pour continuer à vous écrire des jolis mots. Diable, je n’étais pas habitué à feuilleter une carte ou le terme « bœuf » était aussi invisible que ce bon vieux Casper. Trouverais-je une goinfrerie qui allait me plaire ? Assurément, il trônait un cookie au chocolat noir et noisette qui souhaitait prendre mes papilles pour un parquet de danse. Dorénavant, il me suffisait de dire oui afin qu’il soit un paquet de chance.

Lorsque la gourmandise arrivait accompagnée de mon café, je sentais immédiatement la grasse de notre futur balai. Ici, les couverts étaient proscrits, laissant le soin au chaland de lécher charnellement ses doigts, ou de les camoufler dans ses poches pour encore mieux essuyer. Aussi, gobichonner mon bonheur avant le commencement de ma littérature paraîtrait stratégique. Bon, si la matière grise était ma seule composante cela se saurait, et le chocolat inondait mon informatique. Qui a dit qu’un individu porteur de figues ne savait pas faire deux choses à la fois ? Bref, nous dirons que je fus généreux dans la gestuelle lorsqu’il fallut couper ma pâtisserie sans l’aide de mon Opinel. Le savoureux était tellement tendre, que même un manchot aurait été capable de le scinder en deux avec son duvet plumeux. Aussi, après quelques coups de canines bien sentis dans la chique, il était inutile de solliciter un dentiste pour un contrôle de routine, le praticien s’exposant à trouver moins de dents que de nougatine. Malgré tout, je ne lâchais pas mon objectif du regard, car il était impossible que mon souffle créatif soit hagard.

Voici venu le temps pour la boutiquière de délectation de venir au rapport du bon. Ma dentition collée par le cacao ne me permettait pas de lui susurrer ma vérité, mais le signe de ma caboche en disait long sur ma gaieté. Je devais alors attendre deux bonnes heures avant mon déjeuner, en connaissant le caractère supportable de ce délai. Finissons ensemble, mes asticots, par faire un tour aux toilettes, passage obligé pour que je me trempe les mouillettes. Pouvons-nous marcher sur la voie publique en étant chocolaté ? Je ne prenais pas ce risque-là, de déclencher une émeute autour de moi.
Merci pour ce moment.

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