Heureusement, se bloquer le dos n’endigue pas l’envie de s’alimenter assidûment. Si je veux bien accueillir la lombalgie avec générosité, je souhaite surtout que la douleur ne me fasse pas trépaner devant une belle bouchée. Je me devais, ce vendredi, de vérifier mon aptitude à m’alimenter même raide comme un foutu piquet. Courbé comme la tour de Pise en milieu de semaine, je comptais redresser le tronc, afin de gobichonner le meilleur médicament qu’un savant peut prescrire, des lasagnes 100% italiennes. Vas-y Mario, masse-moi les lombaires avec brio !
En période de tempête météorologique et physiologique, la recherche de quiétude ensoleillée devient une quête énergique. Il fallait de la sympathie en avalanche, de l’abondance, et des accents aussi chantants qu’un rossignol au bout d’une branche. Vous l’aurez compris mes agneaux de sept heures, nous n’avions pas mangé scandinave. En effet, j’avais dans la caboche depuis un petit moment, le projet de me sustenter chez un Sarde, au Pays basque, échoué. Le galopin s’appelait Mario, vous me direz, il ne va pas s’intituler Magnus ce doux pizzaiolo. Aussi, résumer ce Sudiste à la pizza sera réduire un diabétique à son amour du chocolat. Le bipède de la botte proposait une carte complète sentant bon la dolce vita. Attention, des authentiques plats et non des classiques du « viens il n’y rien, on déjeune là ».